« On a tout intérêt à faire ensemble »

 

La Plaine du Lys s’engage pour l’environnement

Dammarie-les-Lys (77)

 

Décembre 2017.

Un an et demi après le lancement du projet à Montgeron, 1001 Vies Habitat nous sollicite pour un nouveau projet, cette fois-ci en Seine-et-Marne, et plus précisément sur La Plaine du Lys à Dammarie-les-Lys. Classé en politique de la ville, ce quartier de 9000 habitants est en voie d’achever un vaste programme de rénovation urbaine.

Depuis trois ans, un partenariat s’est créé entre 1001 Vies Habitat, Efidis (un autre bailleur social présent sur le quartier) et le Centre socio-éducatif municipal Schweitzer (CSE) autour de la Semaine Européenne du Développement Durable : chaque année, un événement en pieds d’immeuble est l’occasion de sensibiliser les habitant.e.s aux questions environnementales, en réponse aux problématiques locales (jet par les fenêtres, propreté, consommation d’énergie…). Mais les partenaires souhaitent aller encore plus loin, en impulsant une démarche sur le long terme s’appuyant sur le savoir-faire des habitant.e.s.

C’est dans ce contexte que nous rejoignons cette dynamique partenariale. L’ambition est de constituer un « réseau d’éco-ambassadeurs » à l’échelle du quartier, qui offre la possibilité aux citoyen.n.es de s’emparer des questions qui concernent leur cadre de vie et d’être moteurs de la démarche. La mission qui nous est confiée est d’impulser, coordonner et accompagner la mise en place de ce réseau et des projets qui en émaneront.

« Avoir un partenaire extérieur qui apporte son savoir faire : ça apporte un plus !  »

Déborah, 1001 Vies Habitat

Prendre le temps de croiser nos regards et nos compétences pour mieux travailler ensemble

Avec 1001 Vies Habitat, Efidis et le CSE, nous formons un « comité technique » dont le rôle est d’assurer le pilotage global du projet. Une fois par mois, nous nous réunissons pour décider ensemble des prochaines étapes et, parfois, rediscuter des orientations de la démarche. L’occasion idéale de croiser nos regards, nos visions sur le quartier et le projet… Pas toujours facile, mais tellement indispensable ! Car si on ne prend pas le temps de dépasser les points de vue et les enjeux spécifiques à chacune de nos structures pour trouver des intérêts communs, comment bâtir un partenariat et un projet solides, dans lesquels chacun.e trouve du sens et sa place ? C’est aussi grâce à la confiance qui se tisse au fur et à mesure de ces réunions que la complémentarité de nos compétences peut s’exprimer, avec toute la richesse que cela représente !

Si le comité technique a un rôle fondamental dans la réussite de la démarche, l’enjeu est cependant d’impulser une dynamique partenariale bien plus large, en fédérant en premier lieu les structures de proximité locales (associations, espace jeunes…). Notre première action, à la fin du mois de janvier 2018, est de convier ces acteurs à une rencontre. L’objectif est double : leur présenter la démarche envisagée et les inviter à la rejoindre, en créant une occasion pour eux de partager leurs actions en cours ou à venir sur le quartier. Il nous semble primordial que le « réseau d’éco-ambassadeurs » ne crée pas une nouvelle dynamique, mais au contraire qu’il s’appuie sur la richesse du tissu local et valorise les initiatives existantes. 

L’événement prévu pour l’édition 2018 de la Semaine Européenne du Développement Durable en est un bel exemple : tous les acteurs du quartier volontaires ont été invités à proposer un stand. L’association ASIAD est ainsi venue présenter son film sur l’éco-citoyenneté et mobiliser autour de son projet de brocante éco-citoyenne, tandis qu’un groupe de citoyennes a animé un atelier plantation avec les enfants.

Ne pas partir de zéro : s’appuyer sur les acteurs présents et faire du lien entre les initiatives existantes

 

 

Varier les lieux, les formats et les supports pour mobiliser un maximum de monde

Mais à travers le « réseau d’éco-ambassadeurs », il s’agit de rassembler l’ensemble des citoyen.ne.s ayant envie d’agir sur le cadre de vie de la Plaine du Lys, et pas seulement celles et ceux déjà investi.e.s dans des associations. Comme le souligne Roméo, le directeur du CSE, « des projets autour de l’éco-citoyenneté, du cadre de vie, ça ne peut pas venir sans les habitants ; c’est eux qui vivent ça au quotidien ». 

De mars à septembre 2018, nous avons varié les lieux et les moyens pour mobiliser un maximum de personnes autour de la démarche : stands de sensibilisation dans l’épicerie sociale ou lors d’événements festifs, porteurs de paroles devant les écoles ou dans les rues, affiches et mails colorés relayés par les structures associatives ou municipales du quartier… Autant de moyens originaux et complémentaires pour communiquer le plus largement possible sur la démarche, créer des espaces de rencontres, d’expression et d’échanges riches et uniques !

Parmi ce panel d’outils de mobilisation développés pendant ces six mois, nous avons accordé une large place aux actions de sensibilisation ludiques et interactives, au coeur de notre savoir-faire. Qu’elles prennent la forme de jeu ou de théâtre participatif, ces animations attractives sont l’occasion d’ouvrir une réflexion autour de l’une ou l’autre des thématiques qui feront l’objet des futurs projets du réseau : tri des déchets, consommation responsable ou propreté par exemple. Elles incitent également à questionner notre pouvoir d’agir en tant que citoyen.ne. 

En prenant conscience des enjeux autour de ces sujets et en les connectant avec sa vie quotidienne, chacun.e peut décider d’agir de façon plus responsable et solidaire. Comment ? En rejoignant, par exemple, le « réseau d’éco-ambassadeurs » ! Intégrer celui-ci apparaît alors comme un moyen d’agir concret et positif à l’échelle de son quartier, et ce grâce à l’animation de sensibilisation qui lui donne du sens.

La sensibilisation est une étape essentielle pour connecter le projet à la vie quotidienne des citoyen.ne.s et susciter l’envie d’agir.

Prévoir des espaces réguliers de concertation pouvant accueillir de nouvelles personnes

Mais comment passer de la mobilisation à l’action ? Il faut créer régulièrement des espaces de propositions et de décisions collectives. A Dammarie, cette « concertation » s’est faite en plusieurs étapes : un premier atelier en avril 2018 a permis de faire émerger des idées d’actions autour des problématiques environnementales et d’identifier une première action collective pour la Semaine Européenne du Développement Durable (l’atelier jardinage cité précédemment). Ces propositions ont ensuite été complétées lors des stands de mobilisation estivaux. Puis elles ont été soumises au vote lors d’un « petit déjeuner » en octobre 2018, qui a rassemblé près d’une trentaine de participant.e.s : un beau succès que l’on doit à ces longs mois de mobilisation ! A partir des grandes orientations ainsi définies, un troisième atelier s’est tenu en décembre 2018 pour construire collectivement un plan d’actions et poser les bases de l’organisation au sein du réseau.

Si les stands et les actions de rue peuvent devenir un terrain à la concertation, ce sont aussi et surtout les ateliers, moments précieux d’échanges, qui rendent possible l’émergence d’une vision partagée et d’actions portées collectivement. Mais à quoi ressemble un « atelier de concertation » ? Sous ce nom formel se cache au contraire un moment de rencontres et d’échanges convivial et agréable.

Les ingrédients ? Du thé, du café, des gâteaux, mais aussi des techniques d’animation qui facilitent la participation de chacun.e, tissent des liens au sein du groupe et créent de l’intelligence collective. Des techniques de votes innovantes, telles que le jugement majoritaire, sont aussi expérimentées pour prendre des décisions représentant l’avis de tout le monde. 

L’ensemble des outils expérimentés laisse ainsi des portes ouvertes pour impliquer le plus de citoyen.ne.s possible à chacune des étapes du processus. Une démarche appréciée tant pas les habitant.e.s que par les partenaires qui souhaitent qu’elle se poursuive !

« D’habitude, c’est pas comme ça les réunions ! »

Marie-Paule, habitante


 

Ce qu’on retient de cette expérience

  • Mettre en place un comité technique multi-partenarial, chargé du suivi de la démarche, où chacun apporte sa vision et ses savoir-faire
  • Se réunir et échanger régulièrement pour trouver des intérêts communs et construire un partenariat solide

  • Prendre le temps de croiser les regards des différents acteurs et partenaires, afin d’affiner la connaissance du territoire et de ses enjeux
  • Ne pas partir de zéro : s’appuyer sur les acteurs présents et faire du lien avec les initiatives existantes

  • Varier les lieux, les formats et les supports pour mobiliser un maximum de personnes
  • Prévoir des actions de sensibilisation régulières pour connecter le projet à la vie quotidienne des citoyen.ne.s et leur donner envie d’agir

  • Prévoir des espaces réguliers de concertation pouvant accueillir de nouvelles personnes
  • Expérimenter des techniques d’animation participatives, favorisant l’expression et la prise en compte des avis de chacun.e
  • Faire de la concertation un moment d’échanges convivial et agréable

Les acteurs de cette expérience

Les associations et habitant.e.s de la Plaine du Lys et plus globalement de la ville de Dammarie-les-Lys

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